Abstract
Several
definitions of the term “propaganda” can be found but numerous
researchers agree to this definition: « Propaganda
is the deliberate, systematic attempt to shape perceptions,
manipulate cognitions, and direct behaviour to achieve a response
that furthers the desired intent of the propagandist. »
[Jowett,
O'Donnell, 1999]. Several concepts are put forward in this
definition. It’s a conception which shows how propaganda can be by
necessity considered as false and full of lies. However, among the
theories of propaganda, specialists agree that propaganda can be both
true and false. In earlier research, researchers have shown a
particular interest for art, symbols, iconography and ceremonies and
those elements were often designed as propaganda. The main point of
focus is usually the transfer of power and prestige from the regents
in power.
I
intend in this communication to go back to the 1563-1720 period,
which was characterized by seven great wars between Denmark and
Sweden. I will focus on common elements in the two realms’
propaganda and their consequences, in particular the reinterpreting
of some historical events shared by both Scandinavian kingdoms, such
as the perception of the fall of the Kalmar Union as seen from a
Danish and from a Swedish perspective. I will to this effect rely on
political and diplomatic documents from this period, which were a
necessary element for the diffusion of propaganda. Other major events
from their common history, such as the Stockholm bloodbath of
November 1520 were perceived in a vastly different way in the two
Scandinavian kingdoms. This event was absolutely ignored by Danish
propaganda, as if it never happened, when Swedish propaganda put it
on the forefront as justification for the Danish-Swedish rivalry.
Danish and Swedish propaganda at the time aimed toward a similar
goal: to legitimate the various conflicts and to exalt national
patriotism against every outside threat, particularly Scandinavian
ones. It was necessary for both kings to keep a national unity around
their person in order to keep the war effort going. This was achieved
by flaming the Danish-Swedish rivalry even during times of peace.
Résumé
Il
existe plusieurs définitions différentes du terme propagande, mais
de nombreux chercheurs sont d'accord sur cette définition :
« La propagande est la tentative consciente et systématique de
façonner la perception de personnes, de manipuler les attitudes et
guider leur conduite pour atteindre une telle réaction favorable et
promouvoir les desseins souhaités par les propagandistes »
[Jowett, O'Donnell, 1999]. Plusieurs choses sont mises en évidence
dans cette définition. Il s'agit d'une conception, qui montre
comment la propagande par nécessité peut être considérée comme
fausse, voir même remplie de mensonges. Cependant, parmi les
théories de propagande, les spécialistes sont d'accord sur le fait
que la propagande peut être aussi bien véridique que fausse. Dans
les recherches précédentes, les chercheurs ont montré un intérêt
particulier pour l'art, les symboles, l'iconographie et les
cérémonies, et ces éléments furent souvent traduits par le terme
de propagande. Le point principal de concentration est habituellement
sur le legs de la légitimation du pouvoir et du prestige de la part
des régents en place.
Dans
cette communication, je vous propose de revenir sur la période
1563-1720, qui fut marquée par sept grandes guerres, qui opposèrent
le Danemark et la Suède. En me basant sur les documents politiques
et diplomatiques de l'époque, qui constituaient un moyen de
diffusion de la propagande indispensable, je vais particulièrement
me concentrer sur les éléments communs dans la propagande des deux
royaumes et les conséquences, en particulier la réinterprétation
de certains événements historiques communs aux deux royaumes
scandinaves, comme par exemple la perception de la chute de l'Union
de Kalmar en 1523 à la fois du côté danois et du côté suédois.
D'autres événements majeurs de leur histoire commune étaient
également perçus de manière très différente dans les deux
royaumes scandinaves, comme par exemple le bain de sang de Stockholm
en novembre 1520. Cet événement était complètement ignoré par la
propagande danoise, comme s'il ne s'était jamais produit, alors que
la propagande suédoise le mettait en avant comme justification de la
rivalité entre le Danemark et la Suède. Le but de la propagande
danoise et suédoise à cette époque était similaire :
légitimer les différents conflits et exalter le patriotisme
national contre toute menace extérieure, en particulier scandinave.
Il était nécessaire pour chaque souverain de conserver une unité
nationale autour de sa personne, pour pouvoir continuer l'effort de
guerre, et pour cela, ils se servirent de la rivalité dano-suédoise,
en l'attisant, y compris en temps de paix.